Ses pattes avant étaient plus longues que ses pattes arrière
Le Brachiosaurus du Jurassique tardif, dont le nom vient du grec « lézard des bras », a été nommé pour quelque chose de moins impressionnant que son long cou, sa longue queue et son énorme taille. La grande longueur des pattes avant de ce dinosaure par rapport à la longueur de ses pattes arrière lui donnait une posture semblable à celle d’une girafe. C’était probablement un moyen pour le Brachiosaurus de mieux manger, puisque ses longues pattes avant lui permettaient d’atteindre les hautes branches des arbres sans forcer sur son cou. Certains pensent même que ce sauropode pouvait parfois se dresser sur ses pattes arrière, comme un gros grizzly.
Deux adultes sur dix peuvent vivre jusqu’à 100 ans
En général, un animal vit plus longtemps s’il est plus gros et se déplace plus lentement. La taille énorme du Brachiosaurus (il mesurait jusqu’à 12 mètres de long de la tête à la queue et pesait entre 40 et 50 tonnes) et le fait qu’on pense qu’il avait un métabolisme à sang froid ou homéothermique signifient que les adultes en bonne santé pouvaient souvent vivre jusqu’à 100 ans. C’est très probable, car un Brachiosaurus adulte aurait été presque à l’abri des prédateurs comme l’Allosaurus moderne, une fois qu’il aurait quitté son enfance et son adolescence vulnérables.
Le plus probable est qu’il s’agissait d’un homéotherme
Comment un dinosaure aussi grand que le Brachiosaurus pouvait-il s’empêcher d’avoir trop chaud ? Les paléontologues pensent que les sauropodes mettaient longtemps à se réchauffer au soleil et à évacuer la chaleur qu’ils avaient accumulée pendant la journée. Cela maintiendrait le corps dans un état stable d' »homéothermie », dans lequel la température du corps est pratiquement la même à tout moment de la journée. Cette théorie, qui n’est toujours pas prouvée, correspond à l’idée que les sauropodes avaient un métabolisme reptilien (à sang froid) et non mammalien (à sang chaud). D’un autre côté, des dinosaures comme l’Allosaurus, qui vivaient à peu près à la même époque et mangeaient de la viande, avaient peut-être vraiment le sang chaud, car ils étaient très actifs.
Il a été trouvé en 1900
En 1900, un groupe de chasseurs de fossiles du Field Museum of Natural History de Chicago a trouvé un squelette de dinosaure presque complet dans la région de Fruita, dans l’ouest du Colorado. Seule la tête du dinosaure manquait. Le fossile type a été baptisé Brachiosaurus par le chef de l’expédition, Elmer Riggs. Ironiquement, ce prix aurait dû revenir au célèbre paléontologue américain Othniel C. Marsh, qui, près de 20 ans plus tôt, avait placé par erreur un crâne de Brachiosaurus dans le même groupe que celui d’un lointain parent, l’Apatosaurus.
La tête était facile à séparer du cou
Ce qui est étrange chez les dinosaures comme le Brachiosaurus, c’est que leur crâne à petit cerveau n’était que faiblement attaché au reste de leur squelette. Il était donc facile pour leur crâne de tomber après leur mort, soit en étant mangé par un prédateur, soit par l’érosion naturelle. En fait, ce n’est qu’en 1998 que les paléontologues ont acquis la certitude qu’un crâne trouvé par Othniel C. Marsh dans les années 1800 appartenait au Brachiosaurus et non à un Apatosaurus d’apparence similaire. Au Crétacé, ce même problème de crâne détaché touchait les titanosaures, des sauropodes à l’armure légère qui vivaient sur tous les continents.
Il y a une chance qu’il s’agisse du même dinosaure que le Giraffatitan
Giraffatitan, dont le nom signifie « girafe géante », vivait en Afrique du Nord à la fin du Jurassique, et non en Amérique du Nord. Tout le reste était identique à celui du Brachiosaurus, sauf que son cou était encore plus long. Les paléontologues ne savent toujours pas si le Giraffatitan doit constituer un genre à part entière ou s’il doit être considéré comme une espèce distincte de Brachiosaurus appelée B. brancai. Il en va de même pour le » lézard sismique » géant Seismosaurus et le célèbre genre sauropode Diplodocus, qui vivaient tous deux en Amérique du Nord.